En visite ce samedi au Salon du Livre, à Paris, François Hollande s'est exprimé sur les poursuites engagées en Italie contre l'écrivain Erri De Luca, pour incitation au sabotage de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.
«Je ne peux pas intervenir dans les affaires judiciaires, a répondu le président de la République à la presse qui l'interrogeait. Mais au nom de la France, je peux soutenir la liberté d'expression. Cela vaut pour les écrivains français mais aussi pour les étrangers. Les auteurs ne peuvent pas être poursuivis pour leurs textes».
Arrivé à l'ouverture du salon, à 10 heures, en compagnie de la ministre de la Culture Fleur Pellerin, le chef de l'Etat a pris un bain de foule en déambuant à travers les rayons, les visiteurs du Salon se pressant pour des autographes et des photos. Il s'était déjà rendu au Salon en 2013 mais n'avait pu le faire l'an dernier.
«La raison de ma venue ici, c'est pour la liberté d'expression, parce que ce qui fait la force de la France, de sa culture, c'est la liberté. Nous avons été frappé au mois de janvier, ce Salon est aussi une des réponses», a encore déclaré le président de la République. Il a appelé à garder «cette confiance dans la pensée, cette foi irréversible dans la littérature, la création, l'expression, la pensée (...) La France doit toujours être du coté des créateurs.»
«Je voulais aussi évoquer la francophonie, parce que la langue francaise il ne faut pas simplement la défendre mais la promouvoir. J'ai l'intention de saluer des auteurs étrangers qui écrivent en français», a-t-il poursuivi. Le Brésil, à l'honneur cette année, «a comme particularité dans ce salon la BD, c'est aussi une référence à Charlie Hebdo», a-t-il relevé. L'éditeur Jacques Glénat lui a remis l'album multiéditeurs «La BD est Charlie» dont les bénéfices vont aux familles des victimes de l'attentat.