e Crunch n'affole pas la City. La venue des «Frenchies» à Twickenham ce samedi en fin d’après-midi (18 heures) ne produit pas d'engouement particulier à Londres. Dans la presse, à part le Times qui a consacré douze pages à l'évènement, la plupart des autres quotidiens n'en font pas leurs choux gras.
Le tabloïd le Sun ne se montre même pas provocateur.
Le sentiment général est que les Anglais continuent de se préparer correctement à la Coupe du monde qu'ils organiseront du 18 septembre au 31 octobre, leur véritable objectif. Cet Angleterre - France n'en est qu'une étape même si le XV de la Rose peut remporter le Tournoi des Six Nations en cas de victoire. Pour le Telegraph, notamment, les joueurs de Stuart Lancaster progressent en suivant leurs plans, à l'inverse des Gallois et des Irlandais qui n'ont pas véritablement de projet en vue du Mondial.
Et les Français ? Pas grand-chose si ce n'est qu'ils ne séduisent pas et prêtent même à sourire. Les plus durs sont les anciens internationaux anglais comme l'ex-capitaine Lawrence Dallaglio. «Je ne comprends pas les Bleus, dit-il. Ils sont frileux et jouent à l'envers.» Même sentiment du côté d'une autre légende du XV de la Rose, le talonneur et capitaine du début des années 90 Brian Moore : «Je n'aime pas le jeu de ce XV de France. Il joue comme en Top 14, en comptant sur la puissance et ce sont les Anglais qui font courir leurs trois-quarts. C'est le monde à l'envers.»